Corbeau-Myriam Gourfink

Publié le par l'équipe du journal du festival Lignes de Corps 2007

Jeudi 29 Novembre 2007, 20h30.

pic-corbeau.jpgPrésentation solo Myriam Gourfink/Corbeau

    Pour ce solo je compte inviter : d’une part une danseuse classique virtuose ( danseuse de l’Opéra de Paris, Gwenaelle Vauthier) , d’autre part deux compositeurs Zbigniew Karkowski et Kasper T.Toeplitz, dans la formation de leur groupe « le dépeupleur ».http://www.sleazeart.com/LE_DEPEUPLEUR.html
L’idée est de baser la chorégraphie sur la capacité d’élévation des jambes de l’interprète, afin de rendre sensible un espace rarement exploitable avec les danseurs contemporains. Une danse jouant sur le déploiement d’une extrême lenteur des quatre membres dans l’espace, qui viennent sculpter celui-ci en empruntant des directions subtiles, créées par la projection du corps de la danseuse dans des espaces sphériques, admettant les 360° du cercle comme autant de possibles à aller ressentir. La plupart du temps, la danseuse est en appui sur un pied, l’environnement dans lequel le reste de son corps est amené à se prolonger est l’air. La charge poétique se trouve pour moi dans chaque atome d’air qu’elle ira palper dans les sphères proposées. Ainsi j’imagine ses membres comme les antennes de ses sens qui cherchent à appréhender l’espace alentour.

    L’architecture des sphères telle que je la conçois pour ce projet et l’idée du prolongement du corps poussé à l’extrême dans l’air environnant, sont très reliés aux espaces musicaux que sculpte KTT, et y puisent même en partie leur source. Je suis subjuguée par ses ouragans musicaux et par l’espace qu’ils offrent à la danse : un espace périphérique dont les contours flous se délimitent en fonction de la portée du son. L’histoire des empereurs chinois, qui décidaient de l’envergure de leur palais, en fonction de l’audibilité alentour d’un son produit en un point central, est devenue mienne : à partir de l’immatérialité de l’espace créé par les vibrations sonores, son élasticité de l’infime à l’énorme, je construis les sphères « bulles » dans lesquelles les corps se prolongent.

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    J’imagine l’espace musical de « corbeau » comme un débordement d’ondes sonores, un espace plein, immense, « gonflé à bloc » pendant trente minutes, dans lequel la danseuse pourra ciseler ses lignes. Aussi faire appel au « dépeupleur », composition commune de Kasper T. Toeplitz et Zbigniew Karkowski, m’a paru une évidence.

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Publié dans Les spectacles

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