Boris Charmatz

Publié le par l'équipe du journal du festival Lignes de Corps 2007

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    Formé à l’Ecole de Danse de l’Opéra de Paris puis au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon, Boris Charmatz est engagé par Régine Chopinot pour Ana (1990) et Saint-Georges (1991). En 1992, il est sollicité par Odile Duboc et rejoint la compagnie Contrejour pour 7 jours/7 villes (1992), Projet de la Matière (1993), Trois Boléros (1996). Il participe par ailleurs à la création de K de E d’Olivia Grandville et Xavier Marchand (1993).

    En 1992, il fonde l’association edna avec Dimitri Chamblas. Ensemble, ils écrivent et interprètent le duo A bras le corps (1993), puis signent Les Disparates (1994), un solo bicéphale pour un danseur et une sculpture de Toni Grand. Boris Charmatz présente ensuite Aatt enen tionon (1996), pièce verticale pour trois danseurs, puis herses (une lente introduction) (1997), quatuor pour cinq danseurs  et un violoncelliste sur des musiques de Helmut  Lachenmann. En 1999, il chorégraphie Con forts fleuve, pièce pour sept danseurs et deux figurants, sur des textes de John Giorno et des musiques d’Otomo Yoshihide. En 2002, il conçoit une pièce chorégraphique en forme de poupées russe héâtre-élévision, spectacle réduit à un film, lui-même contenu dans un téléviseur présenté au sein d’une installation à l’attention d’ un seul spectateur à la fois. Quatre ans plus tard, il propose avec Quintette cercle (2006), une tranche de ce spectacle en version live. En 2006, il signe le trio régi qui réunit sur scène Julia Cima et lui-même autour de la figure de Raimund Hoghe. L'ensemble de ces spectacles est régulièrement présenté en France et à l'étranger.

    Depuis 1997, en parallèle aux créations, il développe des projets très variés au sein de l’association edna. Ces propositions ont pour vocation de dessiner un espace ouvert à des essais multiples, de trouver des modes de travail ou des formes de présentation qui tentent de rendre la danse/le spectacle de danse à son potentiel critique, sa richesse, sa non-rigidité. Cette conception élargie de la danse a motivé la mise en place de plusieurs actions : sessions thématiques (sur la lumière et les arts plastiques), réalisation de films (Les Disparates de César Vayssié, Horace Benedict de Dimitri Chamblas et Aldo Lee), programmes Hors-série incluant plusieurs propositions élaborées par l’équipe d'edna (Danse, cuisine et cinéma de Myriam Lebreton, Combinaison-s , La chaise et Visitations de Julia Cima, Jachères de Vincent Dupont), production d’installations (Programme court avec essorage), organisation d’expositions (Complexe, Statuts), mise en place d'espaces de réflexions, de critique et de rencontres (Ouvrée - artistes en alpages, Entraînements-série d’actions artistiques), formes hybrides visant une approche plurielle de la danse et du corps (Facultés, Education, L’invention du geste).

    De 2002 à 2004, dans le cadre d’une résidence au Centre national de la danse à Pantin, il développe le projet Bocal, école nomade et éphémère (ou plutôt groupe en recherche autour de l’idée d’école) qui a réuni quinze étudiants pendant 13 mois en 2003 et 2004. Il est actuellement Professeur invité à l’Universität der Künste (Berlin) où il collabore à l’élaboration d’un nouveau cursus en danse. Ce projet a pour finalité la création d’un centre de recherche international autour de la danse, dont Boris Charmatz est membre du directorium.

    Boris Charmatz participe régulièrement à des soirées d’improvisations (dernièrement avec Saul Williams, Archie Shepp et Han Bennink) et poursuit son activité d’interprète, avec Odile Duboc, Fanny de Chaillé et, plus récemment, Pierre Alféri et Meg Stuart.

    Il a cosigné un livre avec Isabelle Launay : Entretenir/à propos d’une danse contemporaine (co-édition Centre national de la danse/ Les Presses du Réel/2003) et prépare actuellement Je suis une école, ouvrage à paraître en 2007.

Publié dans Les artistes

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